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5/7/24
Après plus de 15 ans dans le monde des ESN et aux côtés de clients grands comptes, Alexandre s’est bâti de fortes convictions sur le développement d’agences au sein d’ESN et sur l’importance de l’intelligence relationnelle avec les clients autant qu’avec les collaborateurs.Dans cette interview, Alexandre nous partage ses expériences, sa stratégie de développement pour la nouvelle agence, les profils qu’il recherche, et son amour de la région lilloise!
Comme beaucoup de monde de ma génération, j’ai eu mon premier PC dans les années 1995-1996. J’ai commencé à m’intéresser, en autodidacte, au hardware et à l’infrastructure.Ma passion de l’informatique a débuté ainsi. Après un BTS et une première année d’ingénieur à l’EPSI à Arras, j’ai réalisé que c’était l’infrastructure qui m’attirait, mais que le contexte de cette école m’orientait vers le développement… J’ai alors décidé de rejoindre une école de commerce spécialisée en informatique, Euridis, à Lille.J’ai ensuite mené ma première expérience commerciale dans une très petite structure. C’était de la prospection dans le dur, à multiplier les appels auprès de TPE et de PME. On vendait des prestations informatiques à l’heure, et autant vous dire que c’était assez compliqué!
Je me suis dit à cette époque que le métier d’ingénieur commercial n’était pas fait pour moi.
C’est lors d’un entretien avec Arnaud Coulon, à l’époque pour la société Datavance, que j’ai découvert le métier d’ingénieur d’affaires grands comptes. Le domaine est complètement différent: on a de vrais échanges constructifs et transparents avec les clients, on cherche à comprendre et analyser le besoin et à trouver des solutions. Ça a été une révélation ! Je me suis découvert une passion pour ce métier et le relationnel avec les clients et les collaborateurs. Mon parcours a ensuite été assez classique. J’ai eu une expérience de 4 ans en tant que Responsable d’agence à Paris, où nous avons développé l’équipe commerciale et une Business Unit spécialisée dans les infrastructures de la banque et l’assurance pour atteindre plus de 100 personnes.
Paris a été un vrai tremplin pour structurer ma carrière et prendre des responsabilités, mais j’ai souhaité revenir à Lille. Ce sont mes racines ! Pour moi, Lille c’est la 2nd région la plus attractive en France au niveau IT.
J’ai alors rejoint une ESN lilloise en tant que Directeur de Business Unit. Comme cela faisait suite à un rachat, mon objectif premier a été de fidéliser les collaborateurs. C’est toujours un risque dans ce type de situation! En améliorant le fonctionnement, tout en cherchant toujours à garder l’ADN de la structure, j’ai réussi à gagner leur confiance et à les rassurer, et ainsi n’avoir pratiquement pas de départs. Pour moi, cela a été un vrai succès, business et humain.Avec la croissance de la structure; jusqu’à 80 collaborateurs, je me suis focalisé sur le secteur du retail, très présent dans les Hauts-de-France, et transmis la gestion des autres secteurs au 2nd directeur de marché qui est arrivé.La structure tournait bien, j’étais arrivé dans une routine avec peu d’évolutions possibles. Une situation confortable, mais j’avais besoin d’un nouveau défi ! Pendant toutes ces années, j’avais gardé le lien avec Arnaud Coulon et Loïc Hervé qui avaient créé depuis Infogene. Ils m’ont proposé de les rejoindre pour lancer et développer l’agence de leur ESN à Lille. Une nouvelle aventure, au sein d’une entreprise qui donnait les moyens d’atteindre ses objectifs et ses ambitions : j’ai sauté le pas !
Sur le plan professionnel, la région de Lille est extrêmement dynamique, avec une forte dimension liée au secteur du retail. Les modes de consommation ont énormément évolué ces dernières années, sans compter l’accélération due au COVID. Ce secteur est ainsi sans cesse en mouvement! Malgré la taille des entreprises, les projets sont agiles et avec des enjeux de déploiement rapide.
C’est un environnement très intéressant pour les collaborateurs qui aiment innover et se plaisent dans un contexte où il faut être à la pointe des technologies et des méthodes.
Si, depuis quelques années, on parlait déjà d’omnicanal, de crosscanal… la période COVID a eu un impact sans précédent sur l’expérience client et les parcours : click-and-collect, paiement sans contact, explosion de la vente en ligne, réactivité dans l’évolution de l’expérience proposée, les magasins de proximité… La concurrence d’Amazon est également dans l’esprit de toutes les directions.Sur le plan plus personnel, Lille est une ville étudiante avec des universités et des écoles de haut niveau. Quand on sort du travail, les bars sont pleins, les rues sont dynamiques…Il y a une ambiance et un style de vie uniques ! C’est également un carrefour européen. Nous sommes à 15min de la Belgique, à 1 heure de l’Angleterre avec un accès facile et rapide à Paris. Pouvoir aller sur la Côte d’Opale en 60min, c’est un très bon anti-stress. Toutes ces ouvertures multiplient les possibilités !C’est ma région d’origine, et cela joue sûrement sur mon jugement, mais j’ai toujours trouvé les relations plus sincères. Les liens avec les clients ne sont pas les mêmes, on peut créer une vraie proximité qui dépasse le cadre professionnel. C’est essentiel pour moiafin de donner du sens à mon travail !
Toutes les ESN font référence à l’humain. Je souhaite qu’au sein de l’agence dont j’ai la responsabilité, cela soit une réalité et pas uniquement un message superficiel. Cela doit alors s’appuyer sur des aspects concrets.Avec Estelle et Emmanuelle, qui nous ont rejoint respectivement en août et novembre 2021 afin de former le service RH et recrutement de notre agence lilloise, nous avons travaillé plusieurs années ensembles dans le passé et nous partageons la même vision de notre métier.
Dans nos métiers, tout repose sur l’humain. Pour attirer et fidéliser nos collaborateurs, pour comprendre et répondre aux enjeux de nos clients, pour prendre du plaisir dans ce que nous faisons. Plus personnellement, c’est aussi essentiel pour moi: c’est partager cette aventure avec les gens qui vont la coconstruire qui me donne envie de me lever le matin.Concrètement, nous mettons en place un double suivi des consultants en missions: opérationnel par le manager commercial, et un suivi RH par le chargé de ressources humaines qui aura recruté le collaborateur. C’est essentiel pour le collaborateur d’avoir un contact RH continu pendant toute sa carrière, pour discuter formation, projeter le plan de carrière, créer un lien personnel et différent.Et pour revenir au lieu, nous sommes à Lille! Je ne veux pas de management vertical. On est une équipe: on gagne ensemble, on perd ensemble. On ne se développera bien qu’en apportant de l’autonomie aux collaborateurs, une variété dans le choix des missions et tout simplement de l’entraide.Au niveau du développement de l’agence, ce qui est génial dans nos métiers quand tu arrives à un certain nombre d’années d’ancienneté, c’est que tes clients deviennent plus que des clients. C’est grâce à cette complicité et cette transparence que dès le lancement, des clients m’ont fait confiance et m’ont suivi. C’est en renforçant cette relation de proximité qu’on peut se développer à long terme.
Connaître les clients, c’est connaître leurs besoins et pouvoir trouver la meilleure ressource en termes de compétences et également la plus adaptée à la culture d’entreprise.
La première étape est de construire sur ce socle de confiance et de grandir au sein de l’écosystème lillois, en particulier dans le retail et la banque-assurance. L’objectif est de se faire connaître et reconnaître à Lille pour apporter de l’assurance aussi bien auprès des clients que des collaborateurs. Ensuite, tout en continuant à renforcer notre ancrage local, nous développerons notre positionnement auprès de comptes dans la Santé, secteur de prédilection d’Infogene, dans la région des Hauts-de-France et en Belgique. Pour cela, nous recruterons un senior business manager qui me permettra de m’impliquer pleinement dans cette nouvelle étape.En termes quantitatifs, fin 2022, je me vois réaliser un chiffre d’affaires proche de 3 M€, dont un tiers dans le secteur de la santé, avec entre 20 et 30 collaborateurs. C’est ambitieux et au-delà des objectifs fixés en interne, mais c’est atteignable avec la dynamique que nous avons déjà! Nous avons la chance que notre histoire ait créé des liens qui nous permettent quelques mois seulement après le lancement de l’agence de disposer de deux chargées de recrutement expérimentées. Trouver ce type de profils est une vraie problématique pour les ESN dans la région.
Avec chacun plus de 10 ans d’expérience au moins, nous n’avons aucune casserole dans nos parcours respectifs, ce qui nous donne un vrai bagage « confiance » aussi bien vis-à-vis des clients que des futurs collaborateurs. Grâce à cette stabilité et cette envie de créer ensemble une vraie aventure, la mayonnaise ne peut que prendre !
Des gens qui aiment leur métier ! Pour être en cohérence avec nos valeurs et notre positionnement, nous ne recherchons pas simplement des ingénieurs. La technique, cela s’acquiert, et cette progression se fait tout au long de leur carrière.
Le savoir-être ça ne s’apprend pas ! L’intelligence relationnelle, les capacités de communication, l’empathie… les soft skills ou compétences comportementales sont au cœur de notre rôle.
A titre d’exemple, nous recherchons des analystes développeurs plus que des profils de développeurs classiques. Les projets sont de plus en plus en mode agile: les clients ont besoin de consultants et de collaborateurs capables de dialoguer avec le reste de l’équipe Agile, de comprendre et de recueillir les besoins du métier. Savoir développer ne suffit plus!Bien sûr, en termes de postes, nous recrutons tout ce qui tourne autour de l’agilité : Scrum Master, Product Owner, Test Lead… D’ailleurs, les testeurs sont un autre exemple de l’évolution des profils. La qualification logicielle ne se réalise plus de manière isolée, les testeurs ont maintenant un rôle clé en lien avec le PO et le Tech Lead.Les besoins dans le monde de la data sont aussi en progression forte: data engineer, data scientist, data steward… et doivent se connecter avec les enjeux et les équipes métiers. Les profils plus classiques, comme des chefs et directeurs de projets, MOA, ingénieur technico-fonctionnel, responsable d’applications… sont toujours recherchés. Sur ces profils plus transverses, ce sont encore plus les appétences métiers et les soft-skills qui font la différence.
Ce sont avant tout des grands projets de transformation. Les entreprises de la région lilloise, en particulier dans le retail, évoluent tellement vite au niveau IT, que les sujets que je vais lister seront peut-être obsolètes d’ici quelques mois!Les missions peuvent porter autour de projets de transformation du Système d’Information : comment faire évoluer le SI Legacy vers un nouveau SI, piloter les enjeux de décommissionnement, l’architecture cible…Les projets métiers sont également nombreux avec le déploiement du click and collect, des marketplaces, les impacts digitaux de la mise en place d’une démarche de 2nd main, de location... Le rapprochement entre acteurs de la grande distribution et la transformation de la supply chainavec par exemple la digitalisation des entrepôts, multiplient les impacts sur le Système d’Information et donc les opportunités pour nous.Autant dire que l’aventure va être passionnante et pleine d’innovations et de découvertes !