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5/7/24
Le Green IT, cloud computing ou encore informatique verte, émerge de l'arrivée des nouvelles technologies et des nouvelles méthodes de travail, en partie lié à la démocratisation du travail à distance, imposant les technologies plus respectueuses de l'environnement comme un facteur de croissance pour les entreprises. Les technologies vertes recouvrent de nombreux domaines, nous nous sommes intéressés à la problématique du cloud « green ».
Selon Greenly.earth, le Green IT désigne l'ensemble des technologies qui permettent aux entreprises de diminuer leur empreinte carbone, de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, ou encore leur consommation énergétique. Ce sont toutes les technologies qui vont permettre de réduire l'impact environnemental de l'informatique. C’est le Green for IT. Ensuite, le Green IT désigne les principes socio-économiques qui sont adoptés, à l’échelle de l’entreprise et à l’échelle de la société, et qui permettent d'amorcer la transition écologique. C’est l’IT for Green.
Un rapport du think tank, The Shift Project de 2019, révèle que le numérique est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), quand l’aérien génère entre 2,7 % et 4,9% des émissions de GES. Avec une augmentation annuelle de la consommation énergétique de 9 %, le numérique pourrait atteindre 8 % du total d’ici 2025, soit la part actuelle des émissions des voitures. Les entreprises ont donc un profond travail de mutation à réaliser car 75 % des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre doivent être portés par le collectif, sur le plan du numérique (source Syntec numérique).
Les différents confinements qui ont été mis en place et la nécessité de se réorganiser notamment avec la multiplication du télétravail, ont poussé les entreprises à repenser leur organisation en interne vis-à-vis de leur impact environnemental.
Le Cloud se définit par la mise à disposition de ressources informatiques utilisables depuis tous types de terminales via internet. Ses infrastructures sont hébergées au sein de datacenters où elles sont mutualisées. Mais est-ce que le cloud est vraiment green ?
Selon une étude réalisée par nos confrères, Capgemini, les data centers sont très demandeurs en énergie. En 2019, cela représentait près de 1% de la demande énergétique mondiale. Certains des plus grands hyperscalers ont pris des mesures importantes pour alimenter leurs centres de données avec des énergies renouvelables. Microsoft a annoncé son intention de passer à une énergie 100% renouvelable pour faire fonctionner ses centres de données d’ici 2025. Quant à Google, le GAFAM prévoit également de passer complètement à une énergie sans carbone d’ici 2030.
D’après l’association Alliance Green IT, les équipements informatiques que nous utilisons génèrent des impacts environnementaux et sociaux importants, à la fois lors de leur fabrication, mais aussi lors de leur utilisation et fin de vie.
Grâce au Cloud il est plus facile aujourd’hui de gérer les différents pics d’activités, en évitant l’achat de nouveaux équipements qui ne seront plus utiles une fois le pic d’activité passé. Pour rester dans une démarche écologique, il est important de ne pas surconsommer la donnée. Il est donc nécessaire d’utiliser son cloud d’une façon mesurée, en achetant les espaces de stockages nécessaires et en choisissant un opérateur cloud qui assure transparence, performance énergétique et reconnaissance externe. En effet, la duplication des données par sécurité, l’illusion d’une capacité infinie, le fait de recevoir plus d’informations qu’il n’est possible d’en traiter, incite à une utilisation de l’informatique débridée, ce qu’on appelle l’infobésité. À l’ère du numérique, le cloud génère une forte augmentation des besoins matériels pour faire circuler toujours plus d’informations.
Le recours au Cloud s’accompagne généralement de fortes attentes au niveau sécurité, ce qui résulte en un surdimensionnement des structures physiques. Accepter de confier ses données à un prestataire afin de tirer profit des avantages du cloud ne va pas de soi. Les préoccupations relatives à la sécurité restent un frein pour bon nombre d’entreprises. Aujourd’hui, il est possible de passer au cloud en toute sécurité dès lors que l’on veille à choisir un prestataire qui offre des garanties suffisantes, attestées par des certifications en termes de sécurité et de gestion de l’énergie. Permettant ainsi d’éviter d’encombrer par de multiples sauvegardes les structures physiques. En effet, il existe des certifications liées à la sécurité comme la norme ISO 27001 ou encore à la sobriété énergétique des datacenters comme la certification ISO 50001, cela veut aussi dire réduire le nombre de serveurs au sein de son entreprise et mutualiser les ressources dans le Cloud.
Le Cloud nous accompagne partout dans notre quotidien, nous donnant une mobilité complète puisque chaque donnée peut-être consulter à n’importe quel moment depuis n’importe quel dispositif connecté à internet. Cela réduit ainsi nos déplacements et donc notre empreinte environnementale. Pour plus de sensibilisation sur nos propres consommations, il est possible de demander à l’opérateur cloud des indicateurs de reporting afin de suivre sa consommation et ainsi mieux comprendre son empreinte carbone.
Grâce à l'infrastructure cloud, les équipes de DevOps peuvent créer leurs applications de manière à pouvoir les déployer par programmation. Elles peuvent dire à une application de rechercher un serveur à faible utilisation ou de se déployer aussi près que possible du magasin de données. Cela n'est pas possible dans un environnement informatique traditionnel.
Le Cloud pourrait être défini comme green puisqu’il permet de réduire le nombre d’équipements, il évite les copies de stockages inutiles, il permet de piloter sa consommation d’informatique afin de l’optimiser en utilisant un service payant, il réduit l’empreinte carbone et il est socialement bénéfique puisqu’il permet une certaine souplesse et optimisation de travail. Tous ces avantages green peuvent être mis en avant uniquement si l’utilisation du cloud est maitrisé, que les normes environnementales sont respectées et vérifiées, et que son utilisation tend à diminuer le nombre de grosses infrastructures physiques.